 
                        jeudi 20 juillet 2023
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Si, en France, plus de la moitié des 5 400 entreprises de taille intermédiaire (ETI) ont un actionnariat familial majoritaire, à ce jour, seules 14 % à 20 % d’entre elles font l’objet d’une transmission familiale, alors que cette part dépasse les 50 % en Allemagne et atteint près de 70 % en Italie (1).
Ces écarts se réduiront lorsque les dirigeants « baby boomers » partiront en retraite dans un futur proche : une ETI familiale sur deux va se trouver en situation de transmission contre 15 % au cours de la dernière décennie.
Parallèlement, selon certains sondages, la moitié des jeunes dirigeants déclarent vouloir reprendre l’entreprise familiale et 38 % des dirigeants pensent que leurs enfants sont intéressés par la reprise de l’entreprise.
Au-delà de ces données, d’autres paramètres, qui sont autant d’obstacles potentiels, entrent en jeu.
En premier lieu, les facteurs juridiques et fiscaux peuvent s’avérer problématiques. Le recours au pacte Dutreil a permis d’alléger la fiscalité liée aux transmissions familiales. Il reste néanmoins des lourdeurs administratives.
D’autres facteurs organisationnels et relationnels inhérents à tout passage de relais – qu’il soit familial ou non – sont importants à prendre en compte. Outre l’indispensable maîtrise du métier ou de l’activité de l’entreprise, le nouveau dirigeant devra également asseoir son autorité au sein de l’entreprise et établir des liens de confiance avec les équipes en place dans les différents départements.
Cette étape charnière peut également s’inscrire dans un nouveau cycle pour l’entreprise – nouveaux marchés, nouveaux produits ou activités… – rendant d’autant plus délicat ce processus de transmission.
Enfin, il va sans dire qu’une transmission familiale peut révéler des conflits… familiaux. Rappeler cette évidence a le mérite de pointer clairement le fond du problème et ce qu’il implique d’exacerbation des sentiments et d’empiètements croisés entre les sphères professionnelle et privée. Ce qui est en jeu est beaucoup plus qu’une simple transmission de responsabilité et de compétence et, en s’inscrivant dans la continuité de l’histoire familiale, peut faire surgir des antagonismes plus ou moins profonds.
On le voit, facteurs objectifs et facteurs subjectifs, s’ils sont mal appréhendés, peuvent très vite entraver, voire faire échouer, une transmission familiale.
Afin de bien négocier cette étape majeure, il semble que les clés d’un passage de relais réussi résident dans sa préparation et son anticipation.
Entre la maîtrise de la délicate transmission d’une génération à une autre au sein d’une même famille, l’éventuel complément d’apprentissage du métier de l’entreprise, mais aussi du métier de dirigeant, et les démarches fiscales et administratives à mettre en œuvre, plusieurs années sont nécessaires pour réussir une transmission.
Ainsi, en se donnant les moyens de gérer de façon adéquate cette étape, l’entreprise et son nouveau dirigeant (ou ses nouveaux dirigeants) bénéficiera de tout ce qui fait la force d’une transmission familiale réussie : la confiance, l’engagement et l’implication, la motivation, la transmission des savoir-faire et des techniques plus aisée, la poursuite d’une histoire avec de nouvelles perspectives de développement grâce à un regard innovant.
Dans cette optique, un accompagnement sur mesure de l’entreprise et de la famille pourra s’avérer nécessaire. Un regard extérieur permettra d’éclairer les aspects juridiques, administratifs, financiers et organisationnels de l’entreprise.
(1) Les Échos – article du 12 avril 2023

Avoir UNEXO à nos côtés pendant cette période a été un gage de réussite pour Galapagos Gourmet. Entré au capital du groupe Galapagos (holding de Galapagos Gourmet) en 1994, Unexo connait bien nos activités et nos dirigeants familiaux. Un administrateur externe au sein du Conseil d’Administration apporte plusieurs valeurs ajoutées : une nécessité de rigueur, notamment sur la remontée d’informations, un regard sur la gouvernance… Je suis ravie de travailler avec un fonds d’investissement ancré sur notre territoire, tout comme nos biscuiteries. Nous partageons beaucoup de valeurs communes.
Aurélie Tacquard, présidente

Loïc Hénaff, président directeur général